Votre volet roulant grince, se bloque à mi-course ou refuse catégoriquement de remonter ? Après des années de bons et loyaux services, il est peut-être temps de lui offrir une retraite bien méritée. Mais voilà, l’idée de tout casser pour installer un nouveau système vous donne des sueurs froides – et à votre portefeuille aussi ! La bonne nouvelle ? Il est tout à fait possible de remplacer un ancien volet roulant dans un coffre existant par un volet neuf sans engager de gros travaux de maçonnerie.
Dans cet article, nous allons explorer ensemble les différentes étapes de ce remplacement, depuis le diagnostic initial jusqu’à la pose finale. Nous verrons comment identifier le type de coffre dont vous disposez, choisir le bon modèle de remplacement, et réaliser l’installation en toute sécurité. Que vous soyez bricoleur averti ou simple curieux, vous trouverez ici toutes les clés pour mener à bien cette rénovation.
Pourquoi remplacer uniquement le tablier dans un coffre existant ?
Remplacer intégralement un volet roulant, coffre compris, représente un investissement conséquent : entre 500 et 1 500 euros par fenêtre, sans compter les travaux de maçonnerie qui peuvent facilement doubler la facture. En conservant le coffre existant, on divise généralement le coût par deux, voire par trois. Résultat : une économie substantielle qui permet de rénover plusieurs volets pour le prix d’un seul remplacement complet.
Mais l’aspect financier n’est pas le seul avantage. Les travaux restent propres et rapides : pas de gravats, pas de poussière, pas besoin de refaire la peinture ou l’enduit autour de la fenêtre. En clair, vous pouvez continuer à vivre normalement pendant l’intervention, qui ne dure généralement qu’une demi-journée par volet.
Cette solution s’avère particulièrement pertinente dans les copropriétés où modifier l’aspect extérieur de la façade nécessite l’accord de l’assemblée générale. En conservant le coffre d’origine, vous évitez ces démarches administratives parfois longues et fastidieuses.
Les différents types de coffres de volets roulants existants
Avant de vous lancer dans le remplacement de votre volet, encore faut-il identifier précisément le type de coffre dont vous disposez. Cette étape cruciale déterminera les options qui s’offrent à vous et les contraintes techniques à prendre en compte.
Le coffre tunnel (ou coffre intégré)
C’est le grand classique des constructions des années 1970 à 2000. Le coffre est directement intégré dans la maçonnerie, au-dessus de la fenêtre. On le reconnaît à sa trappe de visite située à l’intérieur du logement, généralement dissimulée derrière une plaque en bois ou en PVC. Pour remplacer un ancien volet roulant dans un coffre existant par un volet neuf de ce type, l’accès se fait par cette trappe, ce qui facilite grandement l’intervention.
Les dimensions standard de ces coffres varient entre 165 mm et 250 mm de côté. Cette générosité d’espace permet d’installer des tabliers modernes plus épais et mieux isolés, sans modification structurelle.
Le coffre menuisé (ou bloc-baie)
Ici, le coffre fait partie intégrante de la menuiserie de la fenêtre. Il forme un ensemble monobloc avec le dormant. Plus compact que le coffre tunnel, il offre généralement un espace de 137 à 180 mm. Cette configuration nécessite une attention particulière lors du choix du nouveau tablier : les lames devront être suffisamment fines pour s’enrouler dans l’espace disponible.
L’accès s’effectue par l’avant du coffre, après démontage de la face avant. Une opération délicate qui demande de la minutie pour ne pas endommager les finitions.
Le coffre extérieur (ou coffre rénovation)
Moins courant mais tout aussi fonctionnel, le coffre extérieur est fixé sur la façade, au-dessus de la fenêtre. Son remplacement est paradoxalement plus simple : tout se fait depuis l’extérieur, sans intrusion dans le logement. Attention toutefois aux travaux en hauteur qui peuvent nécessiter un échafaudage ou une nacelle pour les étages élevés.
Diagnostic : évaluer l’état du coffre et des composants
Avant de commander votre nouveau volet, un diagnostic minutieux s’impose. Cette étape vous évitera bien des déconvenues et des dépenses inutiles. Alors, comment procéder ?
Commencez par ouvrir la trappe d’accès du coffre. Munissez-vous d’une lampe torche et examinez l’état général de l’intérieur. Les points de contrôle essentiels :
- L’axe d’enroulement : Est-il droit ? Présente-t-il des signes de corrosion ? Un axe tordu ou rouillé devra impérativement être remplacé.
- Les coulisses : Sont-elles en bon état ? Les joints d’étanchéité sont-ils présents ? Des coulisses abîmées compromettront le bon fonctionnement du nouveau volet.
- Le moteur (si motorisé) : Fonctionne-t-il encore ? Un simple test suffit : actionnez le volet plusieurs fois. Si le moteur peine ou fait des bruits suspects, prévoyez son remplacement.
- L’isolation du coffre : Y a-t-il de la mousse isolante ? Est-elle dégradée ? C’est l’occasion idéale pour améliorer l’isolation thermique et phonique.
Comment contourner les problèmes courants ? Si l’axe est légèrement oxydé mais encore solide, un simple ponçage et l’application d’un antirouille peuvent suffire. Pour les coulisses, un nettoyage approfondi et la pose de nouveaux joints brosse redonnent souvent une seconde jeunesse à l’installation.
Choisir le bon volet de remplacement
Le choix du nouveau tablier ne se fait pas au hasard. Plusieurs critères techniques et esthétiques entrent en jeu pour garantir une installation réussie et durable.
Les matériaux disponibles
Le PVC reste le choix économique par excellence : entre 150 et 300 euros pour un tablier standard. Léger et facile à manipuler, il convient parfaitement aux petites et moyennes ouvertures. Mais attention, sa durée de vie n’excède généralement pas 15 ans et il peut se déformer sous l’effet de la chaleur.
L’aluminium offre un meilleur rapport qualité-prix sur le long terme. Comptez entre 250 et 500 euros selon les dimensions. Plus résistant et plus isolant (avec mousse polyuréthane intégrée), il garantit une durabilité de 20 à 30 ans. Les lames en aluminium double paroi avec isolation renforcée permettent même d’atteindre d’excellentes performances thermiques.
Pour les budgets plus conséquents, les lames en aluminium extrudé avec finition bois apportent une touche d’élégance supplémentaire. Le surcoût d’environ 30% se justifie par l’esthétique et la valeur ajoutée à votre bien immobilier.
Calculer les dimensions exactes
La prise de mesures conditionne la réussite de votre projet. Une erreur de quelques millimètres peut compromettre l’installation. Voici la méthode infaillible :
- Mesurez la largeur entre les coulisses, en trois points : haut, milieu et bas. Retenez la plus petite mesure et retirez 5 mm pour le jeu de fonctionnement.
- Pour la hauteur, mesurez depuis le point le plus bas du linteau jusqu’au bas de la fenêtre. Ajoutez 20 cm pour l’enroulement dans le coffre.
- Vérifiez le diamètre d’enroulement maximal accepté par votre coffre. Un tablier trop épais ne pourra pas s’enrouler complètement.
Un exemple concret : pour une fenêtre de 140 cm de large sur 125 cm de haut avec un coffre de 20 cm, commandez un tablier de 139,5 cm de large sur 145 cm de hauteur totale.
Les étapes du remplacement pas à pas
Le jour J est arrivé. Votre nouveau tablier est là, les outils sont prêts. Suivons ensemble la procédure de remplacement, étape par étape.
Dépose de l’ancien volet
Première règle d’or : coupez l’alimentation électrique si votre volet est motorisé. On ne plaisante pas avec la sécurité ! Ensuite, ouvrez complètement le volet pour accéder facilement aux attaches.
Depuis l’intérieur du coffre, repérez les verrous ou clips qui maintiennent le tablier sur l’axe. La plupart des systèmes utilisent des attaches à ressort qu’il suffit de pincer pour libérer. Détachez progressivement le tablier en commençant par un côté. Le poids peut surprendre : prévoyez de l’aide pour les grandes dimensions.
Une fois le tablier désolidarisé, faites-le glisser doucement hors des coulisses. C’est le moment idéal pour nettoyer l’intérieur du coffre et vérifier l’état des composants restants.
Installation du nouveau tablier
L’installation du nouveau volet suit le chemin inverse, avec quelques subtilités. Commencez par glisser les lames dans les coulisses, en vérifiant que les joints anti-bruit sont bien en place. Le tablier doit coulisser sans forcer ni accrocher.
Pour la fixation sur l’axe, deux techniques coexistent :
- Les attaches à clips : Alignez les perforations du tablier avec les clips de l’axe et enclenchez fermement. Un « clic » audible confirme le verrouillage.
- Les sangles : Enroulez les sangles autour de l’axe en respectant le sens d’enroulement. Trois tours minimum garantissent une fixation solide.
Effectuez plusieurs cycles de montée/descente manuels avant de rebrancher le moteur. Le mouvement doit être fluide et régulier. Un grincement ou une résistance anormale signale un problème d’alignement à corriger immédiatement.
Réglages et finitions
Les réglages fins font toute la différence entre une installation amateur et un travail professionnel. Sur un volet motorisé, ajustez les fins de course pour que le tablier s’arrête exactement aux positions souhaitées. La butée haute doit permettre l’enroulement complet sans forcer sur le moteur. La butée basse doit assurer une fermeture étanche sans écraser les lames.
N’oubliez pas l’isolation du coffre ! C’est le moment ou jamais d’ajouter de la mousse expansive ou des panneaux isolants. Une amélioration simple qui peut réduire les déperditions thermiques de 15 à 20%.
Motorisation : moderniser en même temps que remplacer
Votre ancien volet était manuel ? Profiter du remplacement pour passer à la motorisation représente un investissement malin. Le surcoût, entre 150 et 400 euros selon la technologie choisie, se rentabilise rapidement en confort d’utilisation.
Les moteurs tubulaires modernes s’intègrent directement dans l’axe d’enroulement. Leur installation ne nécessite qu’une alimentation électrique à proximité. Les modèles radio-commandés évitent même les travaux de câblage : une simple prise de courant suffit.
Pour aller plus loin, les motorisations connectées permettent de piloter vos volets depuis votre smartphone. Programmation horaire, simulation de présence, intégration à votre système domotique… Les possibilités sont infinies. Monsieur Martin, qui a équipé ses six volets l’année dernière, témoigne : « Je ne pensais pas que ça changerait autant mon quotidien. Le matin, tous les volets s’ouvrent automatiquement à 7h30. En vacances, ils simulent notre présence. C’est un vrai plus pour la sécurité et les économies d’énergie. »
Les erreurs à éviter absolument
Certaines erreurs peuvent transformer votre projet de rénovation en cauchemar. Voici les pièges les plus courants et comment les éviter.
Négliger la compatibilité des composants arrive en tête de liste. Tous les tabliers ne sont pas compatibles avec tous les axes. Un tablier trop lourd pour un axe de petit diamètre provoquera une usure prématurée, voire une casse. Vérifiez systématiquement le poids maximal supporté par votre installation.
Sous-estimer l’espace d’enroulement est l’erreur classique du débutant. Un tablier avec des lames de 14 mm d’épaisseur nécessite 30% d’espace en plus qu’un modèle de 8 mm. Mesurez précisément le volume disponible dans votre coffre avant de commander.
Oublier l’entretien des coulisses compromet la durée de vie du nouveau volet. Des coulisses encrassées ou déformées useront prématurément les lames. Un nettoyage approfondi et le remplacement des joints brosse ne coûtent que quelques euros mais prolongent la durée de vie de l’installation de plusieurs années.
Forcer lors de l’installation endommage irrémédiablement les composants. Si le tablier ne coulisse pas naturellement, c’est qu’il y a un problème d’alignement ou de dimension. Mieux vaut s’arrêter et identifier le souci plutôt que forcer et tout casser.
Budget global : combien prévoir pour remplacer un ancien volet roulant dans un coffre existant par un volet neuf ?
Parlons chiffres concrets. Le budget varie considérablement selon vos choix et la complexité de l’installation. Voici un tableau récapitulatif pour y voir plus clair :
| Poste de dépense | Entrée de gamme | Milieu de gamme | Haut de gamme |
|---|---|---|---|
| Tablier PVC/Alu | 150-250€ | 250-400€ | 400-600€ |
| Motorisation (optionnel) | 150€ | 250€ | 400€ |
| Accessoires (joints, attaches) | 30€ | 50€ | 70€ |
| Main d’œuvre (si pro) | 150€ | 200€ | 250€ |
| Total DIY | 180-280€ | 300-450€ | 470-670€ |
| Total avec pro | 330-430€ | 500-650€ | 720-920€ |
Ces tarifs s’entendent pour une fenêtre standard de 120×120 cm. Ajoutez 20 à 30% pour des dimensions supérieures. Les devis peuvent également varier selon votre région : comptez un surcoût de 15 à 20% en région parisienne.
Comment contourner le budget serré ? Groupez les commandes si vous avez plusieurs volets à remplacer. Les fournisseurs accordent généralement 10 à 15% de remise à partir de trois tabliers. Autre astuce : privilégiez les fins de série ou les modèles d’exposition qui bénéficient souvent de réductions substantielles.
Faire appel à un professionnel ou le faire soi-même ?
La question mérite réflexion. D’un côté, l’installation par vos soins permet d’économiser 150 à 250 euros par volet. De l’autre, un professionnel garantit son travail et vous fait gagner du temps.
Le DIY convient parfaitement si vous êtes bricoleur, que vous disposez des outils nécessaires (perceuse, niveau, mètre…) et que vos volets sont facilement accessibles. Le remplacement d’un tablier manuel dans un coffre tunnel reste à la portée d’un amateur éclairé. Comptez une demi-journée pour votre premier volet, deux heures pour les suivants une fois la technique maîtrisée.
L’intervention d’un professionnel s’impose pour les configurations complexes : coffres difficiles d’accès, motorisation à installer, plusieurs volets à remplacer simultanément. Sans oublier l’aspect garantie : la plupart des artisans offrent une garantie de 2 ans sur la pose, voire 10 ans pour les composants. Un argument de poids quand on sait qu’un volet mal installé peut tomber en panne prématurément.
Madame Durand, qui a tenté l’aventure seule avant de faire appel à un pro, témoigne : « J’ai voulu économiser 200 euros en le faisant moi-même. Résultat : j’ai abîmé le nouveau tablier en forçant, et j’ai dû racheter tout le matériel. Au final, ça m’a coûté plus cher que si j’avais directement fait appel à un professionnel. »
L’entretien pour prolonger la durée de vie
Une fois votre nouveau volet installé, quelques gestes simples prolongeront sa durée de vie. Un entretien régulier, c’est l’assurance de repousser le prochain remplacement de 5 à 10 ans.
Deux fois par an, nettoyez les lames avec de l’eau savonneuse. Évitez les produits agressifs qui peuvent altérer les traitements de surface. Pour les volets en aluminium, un polish spécifique redonne de l’éclat aux couleurs ternies.
Les coulisses méritent une attention particulière. Aspirez régulièrement les saletés accumulées et vaporisez un lubrifiant silicone tous les six mois. Les joints brosse s’usent naturellement : prévoyez leur remplacement tous les 5 ans pour maintenir l’étanchéité et le silence de fonctionnement.
Pour les volets motorisés, faites cycler le moteur au moins une fois par semaine, même en période de non-utilisation. Cette gymnastique régulière évite le grippage des mécanismes. Une coupure de courant prolongée ? Réinitialisez les fins de course pour éviter les dysfonctionnements.
Optimiser l’isolation lors du remplacement
Remplacer un volet, c’est l’occasion rêvée d’améliorer l’isolation thermique et phonique de votre logement. Les économies d’énergie réalisées peuvent atteindre 10 à 15% sur votre facture de chauffage.
Optez pour des lames à double paroi avec mousse polyuréthane injectée. Leur coefficient d’isolation (R) peut atteindre 0,25 m².K/W, soit l’équivalent d’un centimètre de laine de verre. Pour une fenêtre standard, le surcoût de 50 à 80 euros se rentabilise en moins de trois ans.
N’oubliez pas le coffre lui-même ! L’ajout de panneaux isolants rigides sur les parois intérieures réduit considérablement les ponts thermiques. La mousse expansive comble efficacement les espaces vides, mais attention à ne pas en mettre trop : elle pourrait gêner l’enroulement du tablier.
Les joints périphériques jouent aussi un rôle crucial. Des joints brosse de qualité en bas et sur les côtés, un joint à lèvre en partie haute : ces petits détails font une grande différence. Monsieur Petit, qui a rénové ses volets l’hiver dernier, confirme : « J’ai gagné 2°C dans mon salon sans augmenter le chauffage. Les courants d’air ont complètement disparu. »
Transformer cette rénovation en atout pour votre logement
Au-delà de l’aspect pratique, remplacer un ancien volet roulant dans un coffre existant par un volet neuf valorise votre bien immobilier. Des volets modernes et fonctionnels rassurent les acheteurs potentiels et peuvent justifier une plus-value de 2 à 3% sur le prix de vente.
Cette rénovation améliore significativement le confort quotidien. Fini les grincements matinaux qui réveillent toute la maisonnée, les blocages intempestifs ou les courants d’air glacials. Un volet moderne, c’est aussi une meilleure sécurité : les systèmes anti-relevage et les lames renforcées découragent les tentatives d’effraction.
L’aspect esthétique compte également. Des lames neuves et uniformes redonnent du cachet à votre façade. Les coloris disponibles aujourd’hui permettent de personnaliser votre habitat : du blanc classique au gris anthracite moderne, en passant par les finitions bois, les possibilités sont infinies.
Alors, prêt à vous lancer ? Avec les bonnes informations et un peu de méthode, remplacer vos volets roulants devient un projet accessible et gratifiant. Que vous choisissiez de faire appel à un professionnel ou de relever le défi vous-même, l’important est de bien préparer votre projet. Prenez le temps d’évaluer vos besoins, comparez les solutions disponibles, et n’hésitez pas à demander plusieurs devis. Vos nouveaux volets vous accompagneront pour les 15 à 20 prochaines années : autant faire les bons choix dès le départ !


